Mon p’tit frère, mon tout p’tit frère.
Je t’aime tellement.
Beau, fort, intelligent, généreux, joueur, courageux, loyal, authentique, fidèle, entier et têtu.
Tu allais avoir 45 ans en août prochain, les souvenirs arrivent en rafale sans s’arrêter.
Surtout ceux de l'enfance : Rochefort sur Loire, la maison de nos arrières grands parents où nous passions toutes nos vacances. Des journées entières à faire des sauts à la balançoire, du vélo, des baignades dans le Louet, des parties de pêches, la piscine, la ferme d’en face.
Je me souviens des heures et des heures passées à jouer dans le couloir de notre immeuble, avec les voisins. Des chevaliers du zodiac que tu me forçais à regarder. Chez les cousins à Brain sur l’Authion, et puis les colos qui nous emmenaient à l’étranger, notre école Dacier où nous allions chaque jour ensemble.
On ne se lâchait pas.
Même adultes, les souvenirs gravés ont soudé notre fraternité. Je revois ta bande de potes, les inséparables, une amitié profonde, indélébile.
L’arrivée heureuse de Valentina. Ton départ dans le Sud et mes maigres visites, néanmoins inoubliables. La naissance de tes enfants : tes 3 merveilles, tes réussites : Léo-Andréa, Nolhan et Lana, tes sources de vie et d’espoir.
On a grandi ensemble, on a combattu ensemble, on s'est aimés, choyés, charriés, disputés, on s'est protégés, confiés, épaulés.
On a gravi des montagnes ensemble, on a abattu des murs. On a gagné des batailles, et on en a perdu.
On a traversé les pires épreuves ensemble mais on aura partagé nos plus grands bonheurs, nos plus grandes joies et nos plus grandes fiertés.
Si proches, nous étions pourtant loin physiquement à maintes reprises, mais ce lien indescriptible, celui qui uni un frère et une sœur, nous l'avions.
On l’a ! Ce lien nous unit à jamais, et au-delà. On a vécu une vie ensemble.
Papa, Yannou, maman, votre amour intarissable l’a porté toute sa vie et le portera pour toujours. N’en doutez jamais !
Mon p’tit frère, mon tout p’tit frère.
Notre complicité va me manquer. Tout ton être va me manquer. C'est viscéral, notre amour a toujours été puissant même si nous n'étions pas toujours d'accord, pas toujours en phase.
Il a toujours été hors normes. Quelques soient les problèmes. Nous étions toujours là l'un pour l'autre.
L'amour et ma foi m'aideront à traverser cet ouragan de douleur parce que mon cœur va veiller sur toi comme ton âme veillera sur moi. Mais dans ma douleur, je nourris l’espoir que tu es dorénavant libre et en paix.
Mon frère, ce n’est pas seulement toi qui pars, c’est un bout de ma vie, de mon souffle, de mon monde.